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L'art contemporain coreen aujourd'hui

La jeune génération d’artistes

Autres Exemples d'artistes

Caractéristiques de l'art contemporain coréen

Né dans les années 1980-1990, cette génération a subi les effets de la stagnation économique et du chômage. En effet, ils ont connu la crise du Fonds monétaire international en 1997 et la faillite de la banque Lehman Brothers en 2008, au plus fort de la bulle du marché de l’art. Contrairement à leurs ainés qui partaient étudier à l'étranger, la plupart préfère cultiver des liens avec les lieux dans lesquels ils ont grandi. Néanmoins, ils voyagent ou restent en contact avec le monde extérieur en fonction de leurs centres d'intérêts. Les recherchent et les échanges en ligne sont privilégiés. Cette générations gagne en expérience par leur propre moyen.

Avec Lee Seulgi, on retourne à nos racines. Elle s’intéresse à l’artisanat traditionnel qui se perd au fil du temps. Des choses anciennes qu’elle veut retrouver et lié au monde moderne dans lequel nous vivons. Ainsi, elle produit des oeuvres au moyen de techniques traditionnels et historiques auxquels elle associe des élément plus contemporains. Découvrez ses projets dans cette vidéos

Yangachi est un artiste qui parodie l’histoire contemporaine et la politique coréenne. Dans l’interview ci-dessous. Vous pourrez voir qu’il remet en question l’utilisation des caméras de surveillance en les utilisant pour réaliser le projet DoveHyunsook. Il rappelle qu’il est possible de les pirater. Il met aussi en jeu une narration, une série qui raconte l’histoire d’un personnage aux multiples personnalités, le pigeon et Hyunsook, représentant différent côté de soi. Pour lui cette idée de faire une oeuvre narrative représente le contraste amusant de l’attachement que son pays a pour les dramas coréens malgré le fait que leur contenu soit toujours critiquer.

Nam Hwayeon s'intéresse aux frontières entre les individus et l'histoire, entre le patrimoine politique et culturel. Diverses formes de documents d'archives servent souvent de fondement à ses œuvres. Elle soulève des objets, des espaces et des personnes hors de leur contexte historique et les pose dans notre époque actuelle afin de renégocier leur sens et leur signification. Nam Hwayeon montre clairement que les temps dans lesquels nous vivons seront toujours influencés par notre perception du temps.

Jun Sojung s’intéresse au quotidien et à la manière dont il interagit avec l’art. Dans ces oeuvres, elle associe des formes narratives et documentaires en y introduisant une grande variété de médiums, comme des interviews, des dessins, de la musique, des photographies, etc. 

Elle est intéressée par le concept de temps et par la répétition des expériences émotionnelles dans nos vies. Elle utilise les histoires des individus qu’elle croise et les raconte dans ses oeuvres à travers des mises en scène, des performances et des narrations en utilisant des textes anciens comme référence.

Dans ses oeuvres, Kim Heecheon évoque comment ceux qui sont habitués à internet, aux réseaux sociaux et assistés par des appareils « intelligents » appréhendent le monde « réel » et comment, en retour, celui-ci s’adapte à ces nouvelles conditions.

Il questionne la temporalité dans laquelle nous vivons et comment nous percevons le monde avec ces outils numériques.

Exemple de Every smooth thing through Mesher, commandé à l’origine pour la Biennale de Gwangju 2018

À partir de 2013, de nouveaux espaces alternatifs d’exposition voient le jour. Ce sont les Shinsaeng Gong-Gan, qui se situent dans les zones à loyer modéré où le public habituel des expositions se rend rarement. L’intérêt de ces espaces est qu’ils sont géré et créé par des artistes débutants, ils assurent la création d’un réseau d’expositions à la fois autonome et durable, des lieux faciles à monter et démonter, sans oublier un réseau actif d’échanges et d’entraide entre les jeunes artistes, et la communication d’une exposition se fait essentiellement en ligne. La création de ce type d’espace illustre bien les difficultés économiques auxquels sont confrontés les artistes. En effet, ils recherchent des lieux bon marché où exposer pour se faire connaître. En marge avec le système artistique actuel qui manque de politique et d’éducation en matière d’art contemporain dans les collections publiques. Ils cherchent à s’éloigner de l’esprit convention­nel des milieux de l’art et le conservatisme des marchés d’art coréens. Ils n’organisent pas seulement des expositions mais aussi des conférences et des salons d’art. En 2015, les artistes expriment quand même une volonté d’avoir un espace dédié aux jeunes artistes au Musée national d’art contemporain. Ils finissent par avoir gain de cause en 2016 grâce à l’exposition Séoul Babel au Musée d’art de Séoul (SeMA). Événement qui fera polémique car paradoxalement, le caractère institutionnel de ce genre d’exposition ne concorde pas avec la vision anticonformiste et libre que les Nouveaux Espaces défendaient initialement.

Dans le but de donner plus de visibilité à l’art contemporain et aux jeunes artistes. Une émission de compétition similaire à Top chef a été créé. Il s’agit de Art Star Korea.

 

 

Témoignage de Yoo Jinsang l’un des jurys de cette émission avec un extrait.

Pour le caractériser on doit prendre en compte 3 éléments important tels que l’aspect technologique, l’aspect visuel conceptuel voir traditionnel que l’on pourrait qualifier de langage universel, et la situation politique du pays qui est très présent dans le travaille des artistes coréens. Leurs préoccupation artistiques reflète en partie ce que le pays est en train de vivre.

Pour sa Carte blanche au musée Guimet, Min Jung-Yeon a exposé son oeuvre Tissage du 6 novembre 2019 au 17 février 2020. Il s’agit d’une installation immersive composé de 9 dessins oniriques, calmes et doux à la fois liés et autonomes auxquels s’ajoute des tuyaux métalliques et des miroirs. Tout cela représente une forêt conçut pour que l’on s’y perde. Cette oeuvre symbolise la propre vie de l’artiste. Dans son enfance, elle s’était créé son propre univers dans une forêt. Un univers qui s’est brisé à cause d’un traumatisme suite au fait qu’un homme qui s’y est introduit l’a agressé. Son oeuvre vise à faire coexister enfance et traumatisme, à accepter la différence et les contraires. 

 

Mais une part de ce travail fait aussi écho aux questionnements politique actuelle. On s’est longtemps posé la question  de la  réunification du pays, ce qui impliquerait un bouleversement idéologique imposé à l’une des deux parties. Aujourd'hui, Min JungYeon pense que les termes de la question étaient mauvais. Pour elle, il faudrait parler de réconciliation plutôt que de réunification. Mettre en avant le fait d’apprendre à bien vivre ensemble, à se respecter, à s’accepter. Il ne devrait pas être question de recréer un pays unique où le caractère de chacun disparaît. Il faut accepter la différence.

Extrait de Art Star Korea

Visite au musée !

Annexe

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